Publicis : en avance sur son temps avec le « say on pay », des mandats plus courts et un conseil mixte

L’assemblée générale mixte de Publicis Group s’est tenue le 29 mai 2013, sous la présidence d’Elisabeth Badinter, Présidente du conseil de surveillance.
Toutes les résolutions ont été adoptées.

C’est une première en France; Publicis a mis en œuvre la pratique du « say on pay », alors que non seulement, ni la loi ni les codes de gouvernances ne l’oblige ou le suggère et il semble que le législateur ait renoncé pour le moment à intervenir dans ce domaine.

La rémunération d’Elisabeth Badinter a été très largement approuvée avec 99,4%, celle du Président du directoire, Maurice Lévy, a été approuvée moins largement avec 78,8% des votes. Publicis a choisi de faire voter, de manière consultative, ses actionnaires sur le calcul du mode de rémunération de ses dirigeants de l’année passée, soit 2012. La rémunération approuvée de Maurice Lévy est de 4,8 millions d’euros et celle de madame Badinter de 240 k euros. On peut se demander quel aurait été le vote des actionnaires un an plus tôt face au bonus de 16,2 millions d’euros versé à Maurice Lévy, bonus qui avait suscité une polémique.

Lors de cette assemblée générale, la question de la durée des mandats des membres du conseil de surveillance a également été abordée. Conformément aux recommandations du code Afep-Medef, elle a été réduite de 6 à 4 ans. Cette nouvelle durée s’appliquera à tous les nouveaux mandats.

Félix Rohatyn, 85 ans, dont le mandat est arrivé à échéance, sera remplacé par Jean Charest comme membre indépendant du conseil de surveillance. Après 28 ans de vie politique au Québec où il a notamment été Premier Ministre (2003-2012), Jean Charest, 54 ans, québécois, est aujourd’hui associé à la firme d’avocats Mc Carthy Tétrault. Ce mandat est son premier d’administrateur. Monsieur Charest n’a pas d’expérience dans le milieu de Publicis, le président du directoire compte d’ailleurs sur lui pour avoir un autre angle de vue et poser les bonnes questions.

On peut noter aussi que sur les 14 membres du conseil de surveillance, 7 sont des femmes : soit une parité parfaite.